aïkibudo

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L’AÏKIBUDO est un art martial fondé sur la défense personnelle à mains nues contre toute forme d’attaque, contre un ou plusieurs adversaires. Il repose à la fois sur une dimension martiale (BU) et sur l’harmonisation des énergies (AIKI) à travers la respiration.


origine

L’AÏKIBUDO est un art martial moderne (shin-budo) qui perpétue des formes de combat à mains nues ancestrales (Aikijujutsu) et des formes traditionnelles enseignées par le fondateur de l’Aikido (Morihei Ueshiba) avant la deuxième guerre mondiale (Aikido Yoseikan). Formalisé par Alain Floquet, hanshi 8e dan et fondateur du mouvement de l’Aïkibudo, disciple des maîtres Minoru Mochizuki (né en 1907), Yoshio Sugino (1904-1997) et Tokimune Takeda (1916-1993), cet art traditionnel comprend deux disciplines avec armes (Kobudo et Iai-jutsu) et deux disciplines à mains nues (Aikijujutsu et Aikido), ou, autrement dit, deux disciplines traditionnelles (Kobudo Katori Shinto ryu et Aikijujutsu Daito ryu) et deux disciplines évolutives (Aikido Yoseikan et Iai-jutsu Yoseikan Shinto ryu), à savoir :

  • Aïkido Yoseikan
  • Aïkijujutsu Daito ryu
  • Kobudo Tenshin Shoden Katori Shinto ryu
  • Iaï-jutsu Yoseikan Shinto ryu

 

histoire

L’Aikido Yoseikan a été fondé par maître Minoru Mochizuki, 10e dan Meijin, élève de Jigoro Kano, fondateur du Judo et de Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aikido. Historiquement, il est issu de l’enseignement de Morihei Ueshiba avant la deuxième guerre mondiale, tout comme les écoles Yoshinkan ou Tomiki. Soucieux de préserver le patrimoine des traditions martiales classiques, Jigoro Kano, fondateur du Judo, avait créé en 1928 une section de recherche (kenkyukai) formée de ses meilleurs experts, qu’il envoyait étudier d’autres disciplines. C’est ainsi que maître Minoru Mochizuki et maître Yoshio Sugino débutèrent l’étude de l’Aiki jujutsu de Morihei Ueshiba et du Kobudo Katori Shinto Ryu avec les maîtres Shiina Ichizo, Itoo Tanekichi et Kuboki Sozaemon. En 1929, maître Mochizuki fonda le Yoseikan, “la maison (kan) où l’on enseigne (yo) la rigueur et l’honnêteté (sei)”. En 1951, Minoru Mochizuki senseï fut le premier à initier les Européens à l’Aikido. L’Aikido Yoseikan fut représenté dès 1957 en France par Jim Alcheik, formé au Japon. A la mort accidentelle de ce dernier (1962), la direction de l’Aikido Yoseikan fut reprise par maître Hiroo Mochizuki puis, dès 1966, par Alain Floquet.

Le Daito ryu Aiki jujutsu remonte quant à lui aux origines mythiques du Japon, et, historiquement, à Minamoto Yoshimitsu (1045-1127, aussi appelé Shinra Saburo), fondateur de la lignée des Takeda et probablement le premier guerrier à avoir testé sur des corps d’hommes tués au combat l’efficacité des coupes et des techniques manuelles. Selon le Kojiki (“Livre des choses anciennes”, 712), Amaterasu, déesse du soleil, demanda aux dieux Kashima et Katori de descendre sur terre pour exiger qu’un seigneur nommé Takemi Nakata cède son pays. Le fils de Takemi Nakata défia les dieux dans un combat de lutte, mais à peine prit-il la main de Kashima qu’il la sentit se transformer en lame de sabre et qu’il se sentit transporté dans les airs. C’est à cette manifestation de l’énergie (Ki) que remonterait, selon la tradition, la généalogie du Daito ryu Aikijujutsu, fondée historiquement par le fameux Minamoto Yoshimitsu, seigneur du pays de Kai et fondateur de la lignée des Takeda.
Le Daito ryu Aiki jujutsu est un kobujutsu (ancienne technique martiale) tourné vers une efficacité immédiate, sobre et utilitaire. Technique martiale du clan des Takeda longtemps tenue secrète, il a été transmis à Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aikido, par Sokaku Takeda (1859-1943), père de Tokimune Takeda.
En 1935, Morihei Ueshiba reçut de Sokaku Takeda le menkyo kaiden et le menkyo okuden du Daito ryu Aiki jujutsu (certificats complets de fin d’étude de la tradition).
“La technique est brève, rustique, directe, sans complaisance mais contrôlée, dure et réellement efficace. Il n’y a ni jeu, ni expression libre, apanage des arts martiaux modernes. Une attaque=une réponse qui doit être décisive” (A. Floquet)

 

composantes techniques

Incorporant ces deux dimensions, évolutive (Aikido Yoseikan, Iai-jutsu Yoseikan Shinto ryu) et traditionnelle (Daito Ryu Aikijujutsu, Kobudo Katori Shinto ryu), l’AIKIBUDO est donc tourné vers une quête des sources de l’Aikido moderne. Il regroupe les techniques traditionnelles et évolutives de combat à main nues contre toutes les formes d’attaques avec ou sans armes. Son principe fondamental repose sur l’harmonisation des énergies internes et sur l’exploitation judicieuse de l’énergie adverse afin de maîtriser une situation de combat.

Basé sur l’efficacité autant que sur l’épanouissement personnel, l’AIKIBUDO incorpore des techniques de projection (nage waza), de luxation (kansetsu waza) et d’immobilisation (osaewaza), les techniques contre armes (emono dori), le travail à genoux (suwari waza) ou contre un attaquant debout (hantachi waza), ainsi que les formes de combat libre (randori) et les techniques supérieures de sacrifice (sutemi) de l’école Gyokushin ryu intégrés à l’Aikido Yoseikan.

Contrairement à l’Aïkido moderne, l’Aïkibudo inclut également la pratique traditionnelle des formes codifiées (kata), garantes de la juste perpétuation de l’art. Les deux katas fondamentaux sont le Kihon nage waza et le Kihon osae waza. Comme dans la pratique des armes, toutes les techniques reposent sur la maîtrise du geste adverse dans le temps (sen) et l’espace (ma).
  • hojo undo (éducatifs)
  • tai sabaki (déplacements)
  • kogeki : te waza, keri waza (techniques de frappe : poings, pieds)
  • te hodoki (dégagements)
  • wa no seishin (mouvements d’harmonisation)
  • kata (formes codifiées)
  • nage waza (techniques de projection)
  • osae waza (technique d’immobilisation)
  • emono dori (défense contre armes)
  • sutemi waza (techniques de sacrifice)
  • kaeshi waza (contre-prises)
  • renzoku waza (enchaînements)
  • randori (formes libres)

horaires aïkibudo

le mardi : 19h30 – 21h00

le jeudi : 20h30 – 21h45 (dès le 22 septembre 2016)
au BUSHINKAN

affiliation

Le BUSHINKAN est membre de la Fédération Internationale d’Aïkibudo par sa branche nationale, l’Aïkibudo Kobudo Switzerland (AKS)